Nathanaël Garnier

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L'histoire de sa vie ne commençait pas de la plus excellente des manières. Tout commençait par ses parents ou plutôt sa mère. Celle-ci du prénom de Charlotte était une prostitué faisant le trottoir dans la ville de Paris. La vie avait été difficile avec elle. Vie de débauche avec de la drogue et de l'alcool dans les bas fonds de la capitale française. Sous le joug d'un proxénète, elle ne voyait guère d'autres avenir que celui de satisfaire le plaisir des hommes contre des billets. Un métier risqué dont elle faisait attention, se protégeant, mais certains clients payaient un peu plus pour ne pas mettre de protections.

Et le test de grossesse positif avait validé ce que Charlotte se doutait fortement. Elle était enceinte d'un de ses clients. Lequel était une des questions. Mais celle qui tournait dans sa tête était plutôt : quoi faire avec ? L'avortement n'était plus une option parce qu'il était trop tard, l'ayant découvert bien après. Charlotte n'en voulait pas, n'ayant jamais eu l'envie de devenir mère. Ce n'était juste pas pour elle. Et pourtant, peu après avoir accouché d'un petit garçon du prénom de Nathanaël, elle l'avait gardé. Pour cause, elle touchait des aides sociaux parce qu'elle était une mère célibataire.

Complètement immature pour élever un enfant, Nathanaël était en vie par simple miracle. Vivant dans un taudis, Nathanaël était souvent mis de côté. Sa chambre était d'ailleurs une armoire dans laquelle sa mère le laissait de nombreuses heures. Nul jouet ou attention ne lui était porté, juste le minimum pour sa survie. Le temps passait et voilà l'enfant qui se mettait à marcher ainsi qu'à se faire aventurier. Véritable petite tornade, ce n'est que vers ses six ans que sa mutation s'était déclenché. Sa vitesse était si rapide que l'œil ne pouvait presque pas le voir, si rapide que le monde lui paraissait si lent. Ce n'était guère discret comme capacité, surtout que l'enfant d'une intelligence peu commune l'utilisait de même importance que sa respiration. Mais la vitesse entraînait forcément des maladresses, comme sur le mobilier. Il devait constamment être vigilant sur ce qui l'entourait pour ne pas provoquer de catastrophe, malheureusement il souffrait d'un trouble de l'attention plutôt marquant.

La nouvelle de sa mutation n'avait guère plus à sa mère qui trouvait cela très bizarre et pas très normal. Il se faisait donc souvent disputer pour faire usage de cette faculté. Elle le tapait souvent à cause de son hyperactivé, pensant qu'il se calmerait de lui-même en ne voulant pas recevoir de coups. Mais ce n'était pas ainsi que les choses pouvaient se régler. Négliger et maltraité par sa mère, Nathanaël était vite devenu indépendant, s'occupant de lui-même sans rien réclamer.

L'étape de l'école était pour lui un enfer sans nom. Il avait dû mal à suivre car tout allait trop lentement à son goût. Rien qu'une dicté, c'était la mort pour lui. Alors il faisait des conneries, perturbant la classe. L'un de ses jeux préférés était, sans nul doute, le fait de lancé des boulettes de papiers dans la poubelle sans se faire chopper. Évidemment, il avait toujours la mine coupable, plier de rire. C'était ça qui le faisait tomber puisque sa maîtresse n'arrivait pas à voir son action. Nathanaël ne s'entendait pas avec les autres enfants qu'il trouvait peu intéressant.

Notes catastrophiques, il était tout de même passé au collège juste pour que l'école puisse s'en débarrasser. Et là, c'était 10 fois pire. De moins en moins gérable, il devenait de plus en plus chiant. Étant bègue, il refusait toute prise de parole et multipliait les heures de colles pour troubler l'ordre de la classe. La grande majorité des professeurs l'isolait en cours, le mettant juste en face du bureau, seul avec personne à côté et derrière. Ce qui l'isolait socialement de ses camarades. Surtout que même le midi, on le mettait sur une table proche de celle des profs tout seul. Bon ce n'était pas comme si les autres étaient intéressants, mais cela l'ennuyait vachement. On le considérait comme un débile, incapable de la moindre chose.

Puis était venu de passer le brevet. Tous ses professeurs le regardait comme s'il n'était qu'une larve qui allait juste avoir une nouvelle bulle pour sa collection. Et pourtant. Pourtant, il avait eu la note maximale, sans la moindre faute. Lui qui avait terminé de remplir ses feuilles à peine cinq minutes après le commencement de l'épreuve. Cette différence notable avec ses notes désastreuses avaient attirés les interrogations. Nathanaël avait été accusé de tricherie, invalidant son diplôme par la même occasion.

Se retrouvant chez lui, sa mère s'était moqué de lui, le considérant comme toujours pour un moins que rien. Elle lui avait aussi dit de ramener de l'argent pour payer sa part de loyer et de nourriture. Naturellement, il avait suivi les traces de sa mère, influencé par celle-ci qui trouvait cela des plus normeaux de mettre son fils sur le trottoir. Il avait ainsi perdu sa virginité avec son premier client que sa jeunesse avait attiré. Coucher avec un homme n'était en soit pas désagréable puisqu'il était gay, mais le faire sans vraiment en avoir envie avec des inconnus pour de l'argent... c'était complètement différent. Il s'y était habitué tant bien que mal. Il avait tenté d'oublier avec la drogue et l'alcool, malheureusement, le résultat n'était pas fameux. Si cela le rendait un peu à l'ouest, il suffisait d'utiliser sa vitesse pour que son corps foute un coup de pied aux substances nocives.

Et il s'était fait choper par les forces de l'ordre en pleine étreinte avec un client. Seize ans, il était mineur et mutant. Une enquête avait été lancée bien qu'un peu négliger puisque sa mère n'avait rien eu mise à part qu'on lui avait retiré sa garde. Appartenant maintenant à l'état, on l'avait placé à l'institut pour mutant.